Du haut de ses 1m93 et 92 kilos, on pourrait simplement décrire Valentin Prades comme solide physiquement, mais cela serait très réducteur, car celui qui va disputer ses troisièmes Jeux Olympiques est également solide mentalement et a des ambitions à la hauteur de son talent.
La médaille olympique (pour ne pas dire plus) est toujours dans son esprit à chaque fois qu’on a l’occasion de rencontrer ce taulier de l’Équipe de France masculine depuis 2012. Il avait annoncé dans une interview en novembre dernier à Radio Vinci Autoroutes qu’il espérait pouvoir ajouter à son palmarès la “première médaille olympique pour le pentathlon moderne français masculin“.
Le natif de Cannes a la tête bien faite avec une planification très précise depuis longtemps sur sa préparation olympique et comment atteindre ses objectifs.
Le palmarès riche de VP
Pour faire découvrir nos sélectionnés à ceux qui ne connaissent pas le pentathlon moderne, il ne faut pas hésiter à parler du palmarès de notre champion.
Valentin Prades a récolté trois médailles d’or aux Europe 2018 : individuel, par équipe et relais mixte. Il a été champion du monde par équipes en 2013 avec Jean-Maxence Berrou et Christopher Patte puis en 2022 avec Valentin Belaud et Christopher Patte. Le licencié du RMA est devenu champion du monde de relais avec Valentin Belaud en 2014. Il a remporté les Finales de la Coupe du Monde en individuel en 2017 à Vilnius et en 2021 à Székesfehérvár. Valentin Prades a aussi été victorieux des Finales de la Coupe du monde en relais mixte avec Élodie Clouvel en 2019. Le pensionnaire de l’INSEP a été plusieurs fois numéro un mondial de la discipline.
La saison de Valentin Prades
À l’instar de Marie Oteiza, le Tricolore avait obtenu un quota nominatif au début du mois de juillet 2023 aux Jeux Européens grâce à une 5e place.
Compte tenu de la concurrence tricolore avec Jean-Baptiste Mourcia, Valentin Belaud, Pierre Dejardin, Christopher Patte, il ne fallait pas s’endormir pour assurer sa place aux JO au cas où deux autres Tricolores obtiendraient également des quotas.
Il n’a pas fait l’entame de la Coupe du Monde au Caire. Par la suite, il n’a fait que monter en puissance : éliminé en demi-finale à Ankara (13e), il a terminé 13e de la finale à Budapest avec une très bonne escrime, il était parti 4e du Laser Run. Le Français a enchaîné par une 8e place à Sofia, là où il avait gagné la saison précédente et où cette année Pierre Dejardin s’est imposé. En Bulgarie, Valentin Prades a été régulier dans chacune des disciplines, mais le meilleur était à venir.
En finale de la Coupe du monde à Ankara où les 36 meilleurs de la saison 2023-2024 se sont affrontés, Valentin Prades a excellé avec une 2e place grâce à un enchaînement escrime-équitation remarquable : 245 points au Ranking Round, un sans-faute en équitation, une natation un peu moins brillante. Valentin s’élançait 2e du combiné et a parfaitement tenu son rang avec le 4e temps du Laser Run en 10’15″70.
Ce très bon résultat dans un temps fort de la saison lui a permis de montrer qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Aux Jeux Olympiques de Paris la concurrence sera rude, douze athlètes différents sont montés sur les podiums en Coupe du Monde et aux Championnats du Monde.
Expériences olympiques
Le licencié du RMA a l’expérience des Jeux Olympiques, ce qui est un atout considérable pour gérer la pression. Il a participé aux JO de Rio où il a terminé 4e à une seule seconde du podium. Ce jour là, le Français de 31 ans avait eu une équitation compliquée avec 23 points en moins mais il avait été très bon en escrime et il avait effectué une belle remontée sur le Laser Run réalisé en 11’04″08 soit le 3e temps des finalistes.
Valentin Prades a pris la 7e place des JO de Tokyo en 2021.
Concernant les JO à domicile, le Tricolore avait déclaré dans La Provence : ” Déjà, disputer des Jeux olympiques, c’est quelque chose d’incroyable. Mais là, être à la maison… Quand je vois la photo du site, les tribunes font 50 mètres de haut, il y aura 15 000 personnes. Pour nous (pentathlètes), ce sera une expérience époustouflante, unique et qui fait peur. En règle générale, on n’est pas habitué à avoir des dizaines de milliers de personnes alors là, avec un public qui nous est un peu acquis, ça va être une expérience unique. J’ai la chance de pouvoir le vivre. Je ne vais pas me plaindre. On se sent vivant ! “
On souhaite à Valentin de profiter de toute cette énergie positive qu’il y aura à l’Arena Nord de Villepinte et au Château de Versailles afin de monter sur le podium qu’il souhaite tant.
La FFPM est de tout coeur avec ses 4 sélectionnés pour Paris 2024 !
Crédit photo : CNOSF
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