J-4 : Que fait un juge de pentathlon moderne ?

04 août 2024  //  
JO 2024  //  

Jerry Pichot en train d’arbitrer au départ du Laser Run

 

Il n’y aura pas que nos pentathlètes qui pourront briller à l’Arena Paris Nord et au Château de Versailles sur les épreuves de pentathlon moderne, 52 juges tricolores titulaires ont été désignés pour officier du jeudi 08 au dimanche 11 août.

Jerry Pichot, juge international de niveau 3 est l’un d’entre eux, il nous décrit les missions de ces femmes et hommes indispensables au bon déroulé d’une compétition.

 

  1. Peux-tu nous raconter le déroulé d’une semaine type d’un juge sur une compétition internationale ?
  2. Être juge international de niveau 3 implique de pouvoir arbitrer l’ensemble des disciplines, la semaine commence par l’escrime. Sur une coupe du monde ou un championnat du monde, en général, il y a trois poules de filles et de garçons, qui doivent batailler dur pour rentrer en demi-finale, de quoi juger de nombreux matchs. La première journée est donc très longue, mais un peu moins que la troisième où l’on a en plus des poules de qualifications (H ou F) : l’escrime des demi-finales (finale) (F ou H) de la catégorie des qualifiés de l’avant-veille.

Entre temps, nous pouvons juger le temps en natation ou avoir un poste sur le laser run, soit sur le départ ou l’arrivée ou encore sur la supervision des arbitres du tir.
Ensuite, c’est le temps des finales (H ou F) avec l’équitation, qui avec mon éducation et avec le temps est devenue ma spécialité, je serai directeur de cette discipline à Versailles.

 

Quel matériel dois- tu disposer ?

La base, peson et pige, en général fournis par le comité d’organisation, mais surtout les cartons, jaune, rouge ou noir pour l’escrime et le tir du laser-run (jaune-rouge), chronomètre pour toutes les disciplines, tablette de support pour pouvoir écrire en extérieur et un sifflet au cas où.

 

As-tu un rituel avant ou pendant la compétition ?
Je dois l’avouer : J’ai un rituel de concentration qui me suit depuis toujours, je mime la fermeture du masque, cela me met dans la concentration ultime. Je m’en suis servi durant toute ma carrière professionnelle.

 

As-tu des anecdotes croustillantes à nous raconter par rapport à une compétition où tu as officié ?
De nombreuses anecdotes parce que nous sommes tellement dans l’humain et que nous nous connaissons tous.. Alors, parce que, cela va être la dernière fois que nous aurons l’équitation à Paris 2024, avant d’être dans la tour des juges, j’étais toujours en bord de piste, spécialiste de la récupération des chevaux sans cavalier. Lors des chutes de nos pentathlètes, les chevaux ont tendance à venir vers moi. Je dois savoir leur murmurer dans leurs oreilles !

 

Est- ce que tu as déjà été juge aux JO ?
Non, ce seront mes premiers Jeux Olympiques.

 

Que représente pour toi d’officier sur les Jeux Olympiques de Paris et est-ce qu’il y a des difficultés particulières ?
Une grande fierté de pouvoir être acteur de notre sport, n’ayant pas eu le talent pour faire les Jeux en tant qu’athlète, la boucle est bouclé pratiquement 50 ans après avoir commencé le pentathlon moderne dans notre club de Noyon, créé par mon père.

 

Nous tenons à remercier Jerry Pichot pour sa disponibilité, nous lui souhaitons, ainsi qu’à tous les juges français, de prendre beaucoup de plaisir sur les épreuves de pentathlon moderne Paris 2024.

 

#TeamFrancePenta