Le baron Pierre de Coubertin, créateur des Jeux olympiques modernes et de notre sport, souhaitait allier le sport et l’art, il a créé le pentathlon des Muses s’inspirant de l’Antiquité où des concours culturels avaient déjà lieu.
Dans un article du Figaro de 1904, le baron Pierre de Coubertin expliquait : “ L’heure est venue de franchir une étape nouvelle et de restaurer l’olympiade dans sa beauté première. Au temps de la splendeur d’Olympie, les lettres et les arts harmonieusement combinés avec le sport assuraient la grandeur des Jeux olympiques“.
Le Pentathlon des Muses est apparu aux Jeux de Stockholm en 1912 et sera présent jusqu’aux Jeux de Londres en 1948. Il était composé de cinq concours dans des disciplines différentes : l’architecture, la littérature, la musique, la peinture et la sculpture. Ces compétitions étaient présentes alors à chaque olympiade aux côtés des compétitions sportives. Les thèmes choisis par les artistes devaient être inspirés par l’idée du sport. Pour les sculptures, elles ne devaient pas dépasser 80 cm de hauteur, de longueur et de largeur. Il s’agissait bel et bien d’épreuves olympiques puisque les artistes vainqueurs étaient décorés.
Après les Jeux de Londres en 1948, le pentathlon des Muses n’a plus été reconduit pour des raisons économiques après les ravages de la Seconde Guerre mondiale mais aussi car ils étaient décrits comme trop décalés, le Pentathlon des Muses avait écarté la photo et le cinéma en plein essor.
Malgré le retrait du pentathlon des Muses, le CIO et les organisateurs des différents Jeux olympiques ont continué de vouloir associer le sport et la culture avec des événements et des expositions labellisées Olympiades Culturelles depuis les Jeux de Barcelone en 1992.