Valentin Prades : ” J’avais une petite pression supplémentaire, j’étais bléssé “

24 juillet 2023  //  
Compétitions  //  
Médias  //  

Le mardi 18 juillet, la Fédération a échangé à l’INSEP avec Valentin Prades 5e des Jeux Européens, il y a trois semaines en Pologne. À cette occasion, le licencié du RMA a décroché un quota nominatif pour les Jeux Olympiques 2024. Ce résultat est une “grande satisfaction ” pour le champion d’Europe 2018 en individuel surtout que sa préparation a été compliquée à cause d’une blessure au tendon d’Achille. Il ne ressent maintenant plus de gêne et est très ambitieux pour les Mondiaux de Bath.

 

Bonjour Valentin, deux semaines se sont écoulées depuis ta cinquième place aux Jeux Européens qui te permet d’obtenir un quota nominatif pour les Jeux Olympiques 2024. Quelle est ton impression sur cette performance à tête reposée ?

 

Je suis très satisfait d’avoir décroché ce quota pour les JO parce que c’était l’objectif d’aller à cette compétition pour moi. C’était quand même des Championnats d’Europe donc le but est toujours de faire la meilleure performance possible, mais c’est vrai que tous les quatre ans il y a ces tickets à décrocher et on sait que ce n’est pas facile du tout à acquérir. Il faut être dans les huit premiers et surtout numéro un Français dans un contexte où il y a beaucoup de concurrence.

J’avais une petite pression supplémentaire, j’étais blessé. Je n’ai pas pu courir pendant plusieurs semaines avant la compétition, je savais qu’il fallait que j’optimise mon potentiel technique lors de ces Jeux Européens, ce que j’ai réussi à faire. Je suis très satisfait de revenir avec ce ticket nominatif.

 

Valentin, tu as gagné une épreuve Coupe du Monde cette année à Sofia. Néanmoins, tu es arrivé aux Jeux Européens avec un manque de préparation. Est-ce que tu les abordais pour s’imposer ou le ticket nominatif avant tout ?

 

J’ai plutôt comme philosophie d’aborder une compétition pour toujours essayer de la gagner et de me dépouiller jusqu’au bout. C’est vrai que j’ai gagné à Sofia, mais ce qui est paradoxal, c’est que pendant la finale, je me suis blessé au tendon d’Achille. J’ai été blessé pendant la finale de la Coupe du Monde et lors des semaines qui ont précédé les Championnats d’Europe.

Je suis allé en Pologne évidemment pour faire le meilleur résultat possible, mais je savais que sur l’épreuve du Laser Run allait être compliquée pour moi surtout la partie course. J’avais décidé de mettre l’accent sur les épreuves techniques. Je savais que pour terminer premier Français et décrocher le quota, il fallait que je réussisse une très grosse escrime, ce que je suis parvenu à faire.

Il y avait beaucoup de tension, c’était très intéressant pour moi de préparer cette compétition dans un contexte difficile physiquement, avec de l’incertitude dans ma préparation, je suis du coup très fier de finir 5e même si je suis très frustré de ne pas monter sur le podium.

 

Le Fencing Round d’escrime s’est très bien passé puisque tu étais en tête avec Patrick Dogue (25 victoires et 10 défaites soit 250 points). Puis, il y a eu deux jours de coupure avant la finale. Comment as-tu géré cette attente ?

 

J’ai bien aimé ! On a eu deux jours complètement off entre la demi et la finale. Ils m’ont fait du bien. Comme je l’ai expliqué, je revenais de blessure et j’étais donc un peu moins prêt que certains de mes concurrents, cette coupure m’a plutôt arrangé.

J’aime bien aussi macérer dans mon jus comme j’aime le raconter avant mes compétitions et sentir la pression s’imprégner en moi. Malgré tout, le matin de la compétition, il y avait beaucoup de pression, on la voyait sur tous mes adversaires, j’avais hâte d’en découdre sur la piste et sur toutes les épreuves.

 

Au Laser Run, tu pars en tête avec Marvin Faly Dogue. J’imagine qu’avant le départ l’objectif est la victoire malgré tes craintes physiques sur la course. Est-ce qu’il y a un moment où tu as géré pour finir dans les huit premiers et avoir ce quota parce que tu étais trop en souffrance ?

 

Bien sûr qu’avant le Laser Run l’objectif était de gagner, c’est ce que je visais. Partir en tête, c’est rare donc c’était une position idéale pour moi, j’ai tenté de remporter ces Championnats d’Europe jusqu’au bout. Malheureusement, je rate mon dernier tir car je suis vraiment bien placé pour jouer un podium. En n’étant pas à mon meilleur niveau en course, je n’arrive pas à remonter des places d’où une légère frustration mais j’ai tout donné. Le fait de ne pas revenir avec une médaille individuelle me donne les crocs pour les Championnats du Monde et surtout la prochaine saison olympique.

 

Tu entames une préparation pour les Championnats du Monde de Bath. Quel est ton objectif ?

 

Je veux être champion du monde !

 

Au moins cela a le mérite d’être clair ! Merci Valentin et bonne chance pour les Mondiaux !

 

Comme l’a très bien raconté Valentin Prades, les huit premiers des Jeux Européens obtenaient un quota nominatif pour les Jeux Olympiques 2024, un quota maximum était réservé par nation. Lors des prochains Championnats du Monde de Bath du 21 au 28 août prochains, les trois premiers des épreuves masculines et féminines décrocheront un quota nominatif pour Paris 2024.

 

Crédit : CNOSF/KMSP

La photo a été réalisée lors des Jeux Européens avec Valentin Prades est au centre, Valentin Belaud à droite et Christopher Patte à gauche. L’Équipe de France a obtenu une médaille d’argent par équipes grâce à la 5e place de Valentin Prades, mais aussi la 7e position de Valentin Belaud et le neuvième rang de Christopher Patte !  Les Bleus ont terminé derrière les Britanniques mais devant les Italiens.